Witness: Stories

Quelqu’un m’a recommandé ce bouquin, je ne sais plus qui, et je l’ai acheté sans faire attention à ce que c’était, surtout parce que j’avais besoin d’un bouquin pas trop long (seulement 8 heures d’écoute au lieu de 15, 20 heures). Et très rapidement, je ne sais plus comment, je me suis dit « tiens, c’est marrant, l’auteur doit être une personne de couleur. » C’était dans la voix du narrateur et dans le ton de l’histoire, peut-être, dans les mots choisis et puis les histoires elles-mêmes, et j’ai vérifié, l’auteur est effectivement un jeune noir américain, et les histoires de ce bouquin m’ont rapidement emportée dans un monde qui m’est complètement inconnu.

Certaines histoires m’ont beaucoup touchées, d’autres moins, certaines étaient très tristes, d’autres marrantes, toutes intéressantes. Toutes les histoires racontaient les relations humaines positives, négatives, étranges, drôles, tristes, mais toujours compliquées qu’on peut avoir avec les gens autour de nous, les inconnus, la famille, les amis, les amants. En fait je n’aime pas vraiment les « short stories » comme ça, en général, parce qu’elles « attrapent » des situations au passage et on doit soi-même construire ce qui se passait avant et se qui se passera ensuite. Mais là, il y avait quelques histoires que j’ai moins aimées et j’étaient contente qu’elles soient courtes, même si je les aurais en fait peut-être mieux aimées si elles avaient été plus développées.

Je n’ai pas lu beaucoup de bouquins écrits par des personnes noires et c’est dommage. J’ai lu plein de bouquins écrits par des gens d’Asie et d’Amérique du Sud, et je me rappelle très bien de mon premier bouquin écrit par un auteur d’Afrique, du Nigéria plus précisément, Chinua Achebe, son très célèbre et extraordinaire Things Fall Apart, que j’avais adoré. Et j’ai lu beaucoup de livres qui se passaient en Afrique, mais peu d’auteurs africains, et peu d’auteurs noirs américains. Je me demande maintenant ce qui m’a fait cliquer et me dire que l’auteur de ce livre devait être noir; je sais que c’était une impression, pas des descriptions de gens ou d’endroits ou d’événement. Je l’ai entendu dans la façon d’écrire de cet auteur, sa voix. Et la voix du narrateur, Korey Jackson, lui même acteur célèbre et noir (et fort charmant).