Le Très-Bas

Ma tante m’a donné ce bouquin à Paris lors de l’enterrement de ma mère, en disant qu’il fallait que je le lise puis le donne à mes frangin-frangines. Je doute qu’il et elles le lisent. C’est sûr que ma mère aimait bien Saint François d’Assise, mais je crois (enfin, nous quatre somme convaincus) qu’elle n’aimait pas la religion en général, même si elle s’en était rapprochée un peu il y a quelques années. Ce bouquin n’est donc probablement pas quelque chose qu’elle aurait lu et définitivement pas quelque chose que nous quatre choisirions de lire.

Il n’y a qu’une seule phrase de ce bouquin que j’ai trouvée jolie: les mères naissent avec leurs enfants et grandissent avec leurs enfants.

A part ça, l’auteur raconte la vie de Saint François d’Assise mais il n’y a qu’un mini-chouïa d’information sur lui dans chaque chapitre et le reste n’est que broderie philosophique et imagerie religieuse. C’est très court, 130 pages, il m’a fallu moins d’une heure pour tout lire (ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un bouquin en papier), mais j’ai parfois lu en diagonal aussi, il faut bien l’admettre. Il a quand même reçu le Goncourt de la poésie, prix spécial, en 2023!

Je crois que je ne vais pas dépenser $50 pour l’envoyer à mes frangines-frangin mais je vais plutôt le garder, en souvenir de cette semaine si spéciale qu’on a passée ensemble. Et je l’emporterai avec moi la prochaine fois que je vais en Allemagne si ma soeur le veut, ça ne pèsera pas bien lourd dans mes bagages!